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            Sous l’Ancien  Régime, les consuls, le syndic et les marguilliers sont des fonctions  importantes pour la communauté d’habitants de la paroisse. Les marguilliers,  membres du conseil de fabrique sont en charge de la gestion des intérêts  temporels de l’église, cette charge a fait l’objet d’un article publié dans ce  blog le 22   février 2009 ( Fabriques, Fabriciens et Marguiliers)   | 
           
         
        
        
          
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              Dans chaque  paroisse, la communauté d'habitants est responsable de la levée des impôts  royaux,  l'assemblée des habitants désigne des Consuls qui sont chargés de  répartir et de collecter la taille, la capitation et autres redevances.  
                              La taille est un  impôt royal portant sur les biens et les revenus des Français. Le montant  global de la taille est fixé chaque année par le roi et réparti entre les  généralités du royaume, puis, à l'intérieur de chaque généralité, entre les  élections, et enfin, entre les paroisses. La somme globale, imposée à la  Paroisse est variable d'une année à l'autre.  La capitation est un impôt  royal introduit en 1695, c’est un impôt sur la personne, une sorte de surtaxe  de la taille.  
                              Pour faciliter la  collecte des impôts, la paroisse est décomposée en quartiers. Par exemple trois  pour celle de Marcolès :  En 1727 pour le 3éme quartier (partie de la  paroisse au nord de la rivière Rance : Blancou, Canhac, Mougeac,  Lasbaldies, Castanier-haut, Puniéjoul, Le Meyniel, Canet et Cazes) le rôle des  impôts est de 4 674   livres 10 sols et 9 deniers dont 3 102 livres pour la  capitation. En 1748, la taille d’un montant de 7 470 livres se  rajoute et la somme est de 14 042 livres 9 sols et 4 deniers.  
                              Les consuls sont  obligatoirement des taillables de la paroisse. Ils changent tous les ans.  Responsables de la rentrée de l'impôt sur leurs propres deniers, les consuls  sont choisis parmi les taillables solvables car ils doivent être en mesure de  payer à la place des contribuables défaillants. Noblesse, clergé, hommes de  loi, officiers de justice échappent à cette charge. Pour chaque quartier,  un à trois consuls sont élus lors d’une assemblée des habitants après la grande  messe. Ces consuls doivent aller faire du porte à porte pour collecter les  sommes auprès des taillables. Afin de faciliter le paiement, le consul peut se  rendre une douzaine de fois dans chaque famille avant de « croiser »  la côte du rôle, signifiant ainsi que tout avait été encaissé (une  mensualisation avant l’heure).  
                              La fonction de  consuls n'était guère enviable même s'ils percevaient une petite rénumération  (6 deniers par livre en 1690): perte de temps, responsabilité sur leurs biens  …     
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            | Quelques Consuls de  Marcolès | 
           
         
        
          
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            1549 : Pierre  Cassard  
1560 : Pierre Celier  
1591 : Pierre  Destanne  
1652, 1657, 1659 :  Jean Mily du Bex  
1653 : Jean  Croutes  
1664 : Bertrand  Cueilhe, Pierre Moret  
1675, 1684,  1693 : Antoine Mily, fils de Jean  
1705, 1717 : Antoine  Mily, fils d’Antoine et petit-fils de Jean  
1727 : les  consuls pour le 3éme quartier sont Pierre Muratet, Gabriel Pichot, Astorg  Devez, Raymond Souqual  
1748 : pour le  3éme quartier Guillaume et Jean Felgines, Louis Brunhes, Louis Devez, Antoine  Laval .  | 
           
         
        
        
          
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              Le syndic est un  notable chargé de représenter, d'administrer, et de défendre les intérêts d'une  paroisse ou d'une communauté rurale. Il est élu par une assemblée d’habitants,  constitués de chefs de famille de la paroisse, cette assemblée est annoncée en  chaire par le curé et appelée au son de la cloche.  
                              Notaire Boyssou -  11.03.1789  
                              En  l'assemblée convoquée au son de la cloche, sont comparus devant nous Pierre  Destaing avocat au parlement exerçant au baillage et siège présidial  d'Aurillac, juge de la ville et paroisse de Marcolès : Sr Astorg Boyssou  notaire royal, Sr Pierre Maubi, pr d'office, Pierre Devez sindic municipal,  Jean Olivier chirurgien …… viennent les laboureurs avec de temps en temps un  notable sans précision de profession. Il est dit que Pierre Devez est nommé à  nouveau sindic.  
                              Le Syndic est le  défenseur des intérêts de la communauté, et à ce titre, il est éventuellement  fondé à intervenir en justice si ces derniers apparaissent lésés ou menacés. Le  syndicat est une charge pénible, et non un avantage : l’opinion le tenait  en médiocre estime. 
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            | Quelques Syndics de  Marcolès  | 
           
         
        
          
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              1485 :  Guillaume de Croutes et Jean Laborie  
                1626 : Jean  Bouygues et Guillaume Guirbert 
                1647 : Antoine  Cazes et Jacques Leygonie  
                1669 :  Boussaroque 
                1735, 1740,  1749 : Pierre Lieurade  
                1752 :  Guillaume Gladines 
                1754 :  Guillaume Ayrolles  
                1763 :  Guillaume Lieurade 
                1772 : Jean  Cantournet  
                1788, 1789 :  Pierre Devez 
                              Lorsque les  paroisses devinrent communes, ce furent tout naturellement les mêmes familles  de syndics qui exercèrent les nouvelles fonctions municipales.      
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              Cahiers de l’abbé  Figeac, notes de l’abbé Jarrige et de M. Laborie ancien instituteur du Peyrou –  documents retrouvés par Yvette Souquières à la cure de Marcolès. 
                              Dictionnaire des  institutions de la France du XVIIe et XVIIIe siècles par Marcel Marion (ed  1923). 
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